lettre à Déborah alias judith
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lettre à Déborah alias judith
chère lointaine amie,
je vous invite par la présente à renouveler prestement l onde de choc dont vous m avez gratifié en traversant dans votre robe sans manches, une gibessiere ventrue à l épaule, le parc floral ce printemps dernier, pour venir devant moi vous assoir en croisant vos jambes tenniswoman énervée, sur la chaise de jardin blanche lattée de bois, auprès du grand bassin à jeux d eau.
nous nous connaissions déjà d un cocktail d amis communs où j avais admiré votre art de tempêté contre ce géant du cinéma que vous n avez jamais rencontré, d écorcher l amour propre du bel homme un peu frois qui vous écoutait fort civilement une autre à son bras et vous de câtiner quelque peu au bras d un taiseux gras et blafard.
nez aquilin, longue chevelure ondulée, chatain . regard noisette, 40 ans. le sourire. quelques pattes d oie. du soleil. de nombreux soeleil et un drame si proche dans votre vie. habituée à parler et à plaire. la faille sous le rire. regretiez vous un absent. vous bougiez en parlant. vous buviez un dry martini avec deux olives vertes fines et rondes, comme laquees auprès de minces glaçons dans ce nectar incolore et transparent. comment resister à une telle femme qui revendique autant l appetit d aimer et de refuser. qui joue d elle même et ment aussi. votre chemisier etait échancré et découvrait la naissance de seins en poire et un peu lourds accompagnaients légèrement vos ondulations et dehanchement de danseuse classique. vos mains belles et carrees evoquaient la gymnaste. telles vos épaules fermes et rondes. cuisses galbees. jarrets puissants. petites taches de soleil. chevilles fines.
vous grigotiez volontiers tomates cerises. olives noires et canapés sucrés dans le désordre et vos hanches et le méplat du ventre ainsi que le developpement du bras droit me parlaient d une gymnaste alanguie qui s etait reportee sur le tennis.
votre prénom je l appris de vous, les yeux dans les yeux. paumes contre paumes.
je vous écoutait. captais vos dédains. vos coups de coeur. vos passions. délices et refus volatiles. sous le charme mais un peu à distance cependant. je ne vous avais échangé que de rares avis et ressentis.
quand je vous ai dit cet après midi au pied des jets d eau du grand bassin que je nous verrais bien tous deux courir main dans la main nous abritant d un pauvre journal sous l orage furieux, vous avez ri. nous nous sommes donné du tu et vous , en nous moquant durant l heure qui a suivie que chacun dans la vie nous soyons accompagnés.
vois tu Déborah j ai lu en toi la tempete, la tornade. la douleur et l abscence d un être cher.
j ais saisi la violence. le drame et la volonté de vivre magré tout. la necessité de l art de la frivolité. la compromission parfois car en toi il y a une judith rusée et surnoise afin de réaliser sa vengeance. les tyrans ont la tête tranchée.
Aussi j accapare ce que ta generosité me conscent. par les moments passés ensembles je garde des envies de fruits, d amandes et de miel. de faire l amour tard l apres midi. dans l epreuve j enfourche la bourrasque. je lis jusqu au bout de la nuit. je refais 10 fois le meme ouvrage. je promene mon pas. mes chaussures sur tous les et aime longer les fleuves sous les arbres. monter sur les rochers et rechercher sous les doigts le doux. le ferme. le tiede et l écorce. j apprécie les grands vins et les vies dissolues et la sagesse des patriarches. la parole et les conseils et les confidences d un ami. j ai appris a domestiquer mon être dans la foule stridente d une gare ou d un aeroport. je consacre du temps en professionnel à du futile si necessaire. la musique et les mots. les gestes et le regard. faits d argil. de gleze, nous sommes nés d une idée et d un tour de main. l idée c est ce qui nous porte avant de redevenir secs et poussiere.
j ai choisi grâce à toi les sens et la parôle. je trace le périmétre muselant ma peur. faisant des rencontres. goutant l air, les climats et les personnes. attentif à la beauté nature et aux psychées. je présente là. ici. une supplique et ma reconnaissance à cette superbe créature imparfaite qui me donna le vibrant amour des femmes de tête traversant en diletante la clarté d un parc floral.
je vous invite par la présente à renouveler prestement l onde de choc dont vous m avez gratifié en traversant dans votre robe sans manches, une gibessiere ventrue à l épaule, le parc floral ce printemps dernier, pour venir devant moi vous assoir en croisant vos jambes tenniswoman énervée, sur la chaise de jardin blanche lattée de bois, auprès du grand bassin à jeux d eau.
nous nous connaissions déjà d un cocktail d amis communs où j avais admiré votre art de tempêté contre ce géant du cinéma que vous n avez jamais rencontré, d écorcher l amour propre du bel homme un peu frois qui vous écoutait fort civilement une autre à son bras et vous de câtiner quelque peu au bras d un taiseux gras et blafard.
nez aquilin, longue chevelure ondulée, chatain . regard noisette, 40 ans. le sourire. quelques pattes d oie. du soleil. de nombreux soeleil et un drame si proche dans votre vie. habituée à parler et à plaire. la faille sous le rire. regretiez vous un absent. vous bougiez en parlant. vous buviez un dry martini avec deux olives vertes fines et rondes, comme laquees auprès de minces glaçons dans ce nectar incolore et transparent. comment resister à une telle femme qui revendique autant l appetit d aimer et de refuser. qui joue d elle même et ment aussi. votre chemisier etait échancré et découvrait la naissance de seins en poire et un peu lourds accompagnaients légèrement vos ondulations et dehanchement de danseuse classique. vos mains belles et carrees evoquaient la gymnaste. telles vos épaules fermes et rondes. cuisses galbees. jarrets puissants. petites taches de soleil. chevilles fines.
vous grigotiez volontiers tomates cerises. olives noires et canapés sucrés dans le désordre et vos hanches et le méplat du ventre ainsi que le developpement du bras droit me parlaient d une gymnaste alanguie qui s etait reportee sur le tennis.
votre prénom je l appris de vous, les yeux dans les yeux. paumes contre paumes.
je vous écoutait. captais vos dédains. vos coups de coeur. vos passions. délices et refus volatiles. sous le charme mais un peu à distance cependant. je ne vous avais échangé que de rares avis et ressentis.
quand je vous ai dit cet après midi au pied des jets d eau du grand bassin que je nous verrais bien tous deux courir main dans la main nous abritant d un pauvre journal sous l orage furieux, vous avez ri. nous nous sommes donné du tu et vous , en nous moquant durant l heure qui a suivie que chacun dans la vie nous soyons accompagnés.
vois tu Déborah j ai lu en toi la tempete, la tornade. la douleur et l abscence d un être cher.
j ais saisi la violence. le drame et la volonté de vivre magré tout. la necessité de l art de la frivolité. la compromission parfois car en toi il y a une judith rusée et surnoise afin de réaliser sa vengeance. les tyrans ont la tête tranchée.
Aussi j accapare ce que ta generosité me conscent. par les moments passés ensembles je garde des envies de fruits, d amandes et de miel. de faire l amour tard l apres midi. dans l epreuve j enfourche la bourrasque. je lis jusqu au bout de la nuit. je refais 10 fois le meme ouvrage. je promene mon pas. mes chaussures sur tous les et aime longer les fleuves sous les arbres. monter sur les rochers et rechercher sous les doigts le doux. le ferme. le tiede et l écorce. j apprécie les grands vins et les vies dissolues et la sagesse des patriarches. la parole et les conseils et les confidences d un ami. j ai appris a domestiquer mon être dans la foule stridente d une gare ou d un aeroport. je consacre du temps en professionnel à du futile si necessaire. la musique et les mots. les gestes et le regard. faits d argil. de gleze, nous sommes nés d une idée et d un tour de main. l idée c est ce qui nous porte avant de redevenir secs et poussiere.
j ai choisi grâce à toi les sens et la parôle. je trace le périmétre muselant ma peur. faisant des rencontres. goutant l air, les climats et les personnes. attentif à la beauté nature et aux psychées. je présente là. ici. une supplique et ma reconnaissance à cette superbe créature imparfaite qui me donna le vibrant amour des femmes de tête traversant en diletante la clarté d un parc floral.
CyrilG- Messages : 89
Date d'inscription : 23/03/2014
Age : 53
Localisation : Souvent en moi-même
Re: lettre à Déborah alias judith
Dans un premier mouvement j'aurai parlé de "bel ouvrage" car à ce style je suis assez sensible et ce mouvement, cet allant, ce talent aussi d'ailleurs, tout cela concourt à faire de ce texte une lecture qui accroche, sans anicroche, nous passons de la légèreté à la tendresse puis à quelque chose de plus sombre et de profond, c'est sensuel et désespéré, on est surpris et on aime cela.
Re: lettre à Déborah alias judith
merci pour tous ces compliments. merci cela me va droit au coeur. et que dirais tu à la 2 eme lecture? et toi me feras tu la joie d ecrire une lettre à une femme de ton choix?
CyrilG- Messages : 89
Date d'inscription : 23/03/2014
Age : 53
Localisation : Souvent en moi-même
Re: lettre à Déborah alias judith
Jolie rencontre, joli regard sur la Femme, jolie écriture... Si chacune savait que les regards, si souvent soupesant, portaient potentiellement cette élégance, elle s'y prêteraient davantage.
Re: lettre à Déborah alias judith
Les regards de qui? le regard des hommes sur les femmes ou le regard de mon personnage?
Amitiés
Amitiés
CyrilG- Messages : 89
Date d'inscription : 23/03/2014
Age : 53
Localisation : Souvent en moi-même
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