Un poème pour finir la journée
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Un poème pour finir la journée
Les souvenirs reviennent morcelés, des impressions de mouvements,
Des touches de couleurs ou parfois des odeurs, ce sont des instants
L’ensemble est furtif et fragile, comme la flamme flageolante d’un briquet :
Jouer dans le parc, pousser une balançoire, être assis sur le tourniquet,
L’école, la classe, la récréation, le piquet, descendre la rue qui mène au village
Surprendre au détour la maîtresse qui observe sévère cet élève si peu sage.
Une allée dans les bois, je suis seul, enfant en pleur, perdu, appelant ses parents.
Vacances dans un village perdu, la chaleur, les maisons de pierre, c’est l’Ardèche.
Touffeur de l’après-midi, à l’ombre des volets clos, allongés sur des draps rêches.
Instantanés qui défilent, incohérents et disjoints, autant de péricope
J’en suis le témoin plus que l’acteur, cela forme aux mieux un kaléidoscope
Dont on ne saurait dire qu’il décrive une enfance, ou plutôt une impression d’enfance,
Tout cela danse autour de moi, ne raconte rien d’une vie mais recrée une ambiance.
Seuls les vivants sont autant de pivots autour desquelles se crée mon univers,
Mes parents mais aussi tous les autres : un enseignant ou une vieille bouquinière.
Chacun est une part de cette enfance, chacun à sa manière en raconte une scène,
Mais aucun ne raconte mon enfance, juste quelques morceaux de joie et de peines.
Parler de l’enfance c’est accumuler des esquisses ou des taches de couleurs,
Il y a aussi des silhouettes, le tout est épars, sans cohérence, presque sans valeur.
Je regarde des vies parallèles, disjointes, qui semblent n’avoir ni logique ni évidence
Tout me dit que c’est l’enfant mais tout dans ce maelstrom n’est que discordance :
l’enfant court dans la nuit, il dévale une sente, il y a en bas des lumières et de la musique
, il cherche ses parents, l’enfant suit une famille, il se cache, il est curieux, point de panique
Où vont-ils ?, ils ont disparu, il est perdu, le soleil ardent a fait fuir toute vie,
L’enfant est dans la fraîcheur d’une pièce, les volets sont clos, c’est l’après-midi,
Le village est silencieux, l’enfant court dans l’eau le long de la plage, il rit
Brutalement il n’a plus pied, il sombre, il ne comprend pas, une main le saisit
On le hisse hors de l’eau, c’est son père qui le tient, il pleure et sourit.
Des vies différentes qui semblent toutes vouloir appartenir à la même vie.
Des touches de couleurs ou parfois des odeurs, ce sont des instants
L’ensemble est furtif et fragile, comme la flamme flageolante d’un briquet :
Jouer dans le parc, pousser une balançoire, être assis sur le tourniquet,
L’école, la classe, la récréation, le piquet, descendre la rue qui mène au village
Surprendre au détour la maîtresse qui observe sévère cet élève si peu sage.
Une allée dans les bois, je suis seul, enfant en pleur, perdu, appelant ses parents.
Vacances dans un village perdu, la chaleur, les maisons de pierre, c’est l’Ardèche.
Touffeur de l’après-midi, à l’ombre des volets clos, allongés sur des draps rêches.
Instantanés qui défilent, incohérents et disjoints, autant de péricope
J’en suis le témoin plus que l’acteur, cela forme aux mieux un kaléidoscope
Dont on ne saurait dire qu’il décrive une enfance, ou plutôt une impression d’enfance,
Tout cela danse autour de moi, ne raconte rien d’une vie mais recrée une ambiance.
Seuls les vivants sont autant de pivots autour desquelles se crée mon univers,
Mes parents mais aussi tous les autres : un enseignant ou une vieille bouquinière.
Chacun est une part de cette enfance, chacun à sa manière en raconte une scène,
Mais aucun ne raconte mon enfance, juste quelques morceaux de joie et de peines.
Parler de l’enfance c’est accumuler des esquisses ou des taches de couleurs,
Il y a aussi des silhouettes, le tout est épars, sans cohérence, presque sans valeur.
Je regarde des vies parallèles, disjointes, qui semblent n’avoir ni logique ni évidence
Tout me dit que c’est l’enfant mais tout dans ce maelstrom n’est que discordance :
l’enfant court dans la nuit, il dévale une sente, il y a en bas des lumières et de la musique
, il cherche ses parents, l’enfant suit une famille, il se cache, il est curieux, point de panique
Où vont-ils ?, ils ont disparu, il est perdu, le soleil ardent a fait fuir toute vie,
L’enfant est dans la fraîcheur d’une pièce, les volets sont clos, c’est l’après-midi,
Le village est silencieux, l’enfant court dans l’eau le long de la plage, il rit
Brutalement il n’a plus pied, il sombre, il ne comprend pas, une main le saisit
On le hisse hors de l’eau, c’est son père qui le tient, il pleure et sourit.
Des vies différentes qui semblent toutes vouloir appartenir à la même vie.
Re: Un poème pour finir la journée
Petits éclats de temps qui ressemblent à ma propre enfance. Sommes nous tous quelque part dans ces fugaces images qui se croisent sans réelle chronologie ou cohérence mais dont la netteté demeure parfaite? J'aime te lire, oh prolixe chroniqueur...
Re: Un poème pour finir la journée
Mille mercis cher ami pour ces propos quant à un écrit qui se veut surtout une mise en vers, et non en verve , et sans pieds à coulisse, d'une petite réflexion qui un jour s'imposa à moi.
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