Dans la rue, un matin
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Dans la rue, un matin
Elle se tenait sur le côté, perdue dans son passé,
Dans le mouvement de la rue elle semblait presque invisible,
Immobile, une tête minuscule perchée au bout d’un dos cassé,
Pantin désarticulé par le temps, figurine risible,
Transparente, les gens passaient, sans un regard pour elle,
Il faut les comprendre: elle avait du passé trop de séquelles,
Seul, assis au café, j’observais cette silhouette frêle,
J’aurai voulu aux autres chercher querelle,
On était dimanche chacun y allait de son missel
Sans voir son vieux manteau usé et ses cheveux blancs comme sel,
Elle était l’intruse dans tout ce beau mouvement,
Tout en elle vous annonçait la fin de votre temps.
Les gens ne voulaient pas voir ce terme inévitable,
Qu’elle rappelait contre son gré aux âmes peu charitables.
Je voulais leur crier : voyez votre père, voyez votre mère,
Où les avez-vous laissé dans ce naufrage solitaire ?
Au bout d’un long moment, presque imperceptiblement,
Elle s’est un peu redressée, à peine et difficilement,
Lentement elle s’est éloignée, loin des autres
Et de la vie dont elle ne semblait pas le bon apôtre.
Dans le mouvement de la rue elle semblait presque invisible,
Immobile, une tête minuscule perchée au bout d’un dos cassé,
Pantin désarticulé par le temps, figurine risible,
Transparente, les gens passaient, sans un regard pour elle,
Il faut les comprendre: elle avait du passé trop de séquelles,
Seul, assis au café, j’observais cette silhouette frêle,
J’aurai voulu aux autres chercher querelle,
On était dimanche chacun y allait de son missel
Sans voir son vieux manteau usé et ses cheveux blancs comme sel,
Elle était l’intruse dans tout ce beau mouvement,
Tout en elle vous annonçait la fin de votre temps.
Les gens ne voulaient pas voir ce terme inévitable,
Qu’elle rappelait contre son gré aux âmes peu charitables.
Je voulais leur crier : voyez votre père, voyez votre mère,
Où les avez-vous laissé dans ce naufrage solitaire ?
Au bout d’un long moment, presque imperceptiblement,
Elle s’est un peu redressée, à peine et difficilement,
Lentement elle s’est éloignée, loin des autres
Et de la vie dont elle ne semblait pas le bon apôtre.
Re: Dans la rue, un matin
C'est la rentrée avec toute ces petites surprises exaltantes dans la boite aux lettres: cartes postales, publicités pour partir en vacances, factures, feuille d'impôts...
On retrouve le chemin du bureau mais aussi celui de La Bouquine
Quelle bonne surprise de découvrir que Menuiziebihan a peuplé de rimes riches ses devoirs de vacances.
On retrouve le chemin du bureau mais aussi celui de La Bouquine
Quelle bonne surprise de découvrir que Menuiziebihan a peuplé de rimes riches ses devoirs de vacances.
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