Les mots
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Les mots
Les mots sont à la fois son, sens, silence, signe, aussi, le mot est une musique et un dessin, le mot est une couleur, il se dessine dans un texte, il est encre, il est note de musique, il est message, il est plaisir, il est un peu de tout cela , pas tout à fait que cela : n’entendre que la musique des mots, et que cette seule musique, est un peu vain si à la fin de la chanson il ne reste qu’un petit air qui ne résistera pas au premier souffle de vent dans la rue des habitudes, au premier courant d’air dans le couloir de nos préoccupations, dans les tunnels bondés des métros encombrés des tristes solitudes auxquelles manquent les mots qui pourraient leur montrer d’autres horizons.
Du métro ou d’ailleurs, j’ai en la matière assez peu de préjugés , quelques idées préconçues mais guère plus, en tout cas pas d’avantage, ou pas au-delà de ce que la décence accepte.
Et de toute manière je déteste écrire dans le métro, le lieu est un mal nécessaire, un mal que je vis assez mal, je dois le dire, car les mots peinent dans la foule où l’on voit mille maux qui ne trouvent pas les mots pour dire le mal qui les ronge ou qu’ils endurent, les mots s’y rétractent ou se terrent. Dans ces lieux les mots me manquent car je ne vois que têtes dodelinantes, pas pressés, regards perdus, tout y est lourd et triste, la légèreté du monde a fuit ce lieu de mouvement qui nous mènent en tous points et ne nous amènent à rien.
Les mots sont libertés, ils sont des douceurs quand les maux de la vie nous emmurent loin des autres, nous laissant esseulés parmi nos démons dans une grouillante solitude.
Les mots sauvent, ils sauvent de la folie de ces milles fils qui nous écartent du jour et nous lient à demain, ce demain que nous espérons chaque jour , que nous croyons voir dans le matin naissant d’une aube d’espérance et qui disparaît dans les premières heures d’une lumière qui nous afflige.
Ils nous sauvent de la douleur que nous font endurer ces liens qui nous entaillent la peau, qui nous brûlent la chair.
Ils nous sauvent du cri qui ne trouve son chemin dans une gorge qui se noue, le sanglot qui s’étouffe, l’air qui nous manque, le folie qui nous guette, la haine des autres, le mépris de nous-mêmes.
Quand nous sentons monter cette sourde violence qui se nourrit du désespoir insupportable qui nous enfonce un plus chaque jour d’avantage dans l’incandescence d’un impossible inéluctable.
A cette folie que l’on ne savait pas exister, seuls les mots savent être baume.
Chers mots, chère écriture, comment expliquer à d’autres, ce fil d’encre séché qui bien des jours m’a permis de ne pas me saisir de la corde du désespéré.
Que suis-je avec l’écriture ? que suis-je sans l’écriture ? Rien ou si peu.
Du métro ou d’ailleurs, j’ai en la matière assez peu de préjugés , quelques idées préconçues mais guère plus, en tout cas pas d’avantage, ou pas au-delà de ce que la décence accepte.
Et de toute manière je déteste écrire dans le métro, le lieu est un mal nécessaire, un mal que je vis assez mal, je dois le dire, car les mots peinent dans la foule où l’on voit mille maux qui ne trouvent pas les mots pour dire le mal qui les ronge ou qu’ils endurent, les mots s’y rétractent ou se terrent. Dans ces lieux les mots me manquent car je ne vois que têtes dodelinantes, pas pressés, regards perdus, tout y est lourd et triste, la légèreté du monde a fuit ce lieu de mouvement qui nous mènent en tous points et ne nous amènent à rien.
Les mots sont libertés, ils sont des douceurs quand les maux de la vie nous emmurent loin des autres, nous laissant esseulés parmi nos démons dans une grouillante solitude.
Les mots sauvent, ils sauvent de la folie de ces milles fils qui nous écartent du jour et nous lient à demain, ce demain que nous espérons chaque jour , que nous croyons voir dans le matin naissant d’une aube d’espérance et qui disparaît dans les premières heures d’une lumière qui nous afflige.
Ils nous sauvent de la douleur que nous font endurer ces liens qui nous entaillent la peau, qui nous brûlent la chair.
Ils nous sauvent du cri qui ne trouve son chemin dans une gorge qui se noue, le sanglot qui s’étouffe, l’air qui nous manque, le folie qui nous guette, la haine des autres, le mépris de nous-mêmes.
Quand nous sentons monter cette sourde violence qui se nourrit du désespoir insupportable qui nous enfonce un plus chaque jour d’avantage dans l’incandescence d’un impossible inéluctable.
A cette folie que l’on ne savait pas exister, seuls les mots savent être baume.
Chers mots, chère écriture, comment expliquer à d’autres, ce fil d’encre séché qui bien des jours m’a permis de ne pas me saisir de la corde du désespéré.
Que suis-je avec l’écriture ? que suis-je sans l’écriture ? Rien ou si peu.
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