Eléazare

en construction

J'ai les larmes aux yeux Lionel. Mais je sais pourquoi j'aime tant nos discussions et vos récits en tranches de vies.

J'ai passé quelques heures ces derniers jours à corriger les écrits d'une jeune adolescente de 13ans que je connaissais à peine... alors je suis plus que touchée par votre "pudeur" à ne pas filtrer ces lignes offertes... à la première lecture je n'ai vu aucune faute. J'ai avalé ses mots, écouté sa voix d'adolescente qui courait sur le papier, ri, sursauté, aimé, moins aimé, adoré. Quand j'ai refermé ces pages je me sentais riche. Non pas que les lignes lues fussent mon univers de lecture mais j'étais riche de cette confiance qu'une jeune adolescente m'avais offerte. Quel cadeau! Quand on sait à quel point cet age est fragile, si facilement et si souvent blessé, c'est un peu comme avoir un oiseau dans les mains et juste lui donner un peu d'élan pour l'aider à s'envoler.
Alors j'ai relu ces 107 pages de mésaventure collégienne, lu et relu, et je l'ai aidée à réaliser son rêve... en faire un livre....

Internet en panne depuis des jours. Alors pas d'accès au forum de la Bouquine. En revanche je discute chaque soir avec les jeunes Tunisiens ou Tunisiennes de la hotline d'Orange. Ils sont sympathique, nous abandonnons un peu les vicissitudes de l'internet pour parler de la Tunisie, ce pays que j'aime. J'espère que Monsieur Orange ne les sanctionnera pas pour ce court temps détourné...
Bref, tout ceci pour dire que je n'avais pas lu ce magnifique texte de CV. Magnifique et bouleversant. On le termine la gorge serrée car s'y mélange la tristesse et le bonheur. Les deux sont sources de larmes. On la prend aussi la claque! En même temps dans l'entreprise du jeune auteur et dans la conclusion qu'en tire son correcteur décidé à respecter le texte il y a une petite lueur qui porte un message fort. Un mot s'impose, un mot familier dans le langage de ces jeunes: respect!