Au soleil

Nous avons partagé à la Bouquine l'incipit des Voyages en Algérie de Maupassant ; "Au soleil."

Cette phrase, en particulier, à la toute fin du texte, est, je trouve, magnifique, si vraie, si riche d'implications :

Flaubert disait quelquefois: "On peut se figurer le désert, les pyramides, le Sphinx, avant de les avoir vus; mais ce qu'on ne s'imagine point, c'est la tête d'un barbier turc accroupi devant sa porte."
Ne serait-il pas encore plus curieux de connaître ce qui se passe dans cette tête?

J'ai devant moi ce beau livre rouge et j'avale les lignes comme une résonance interne. A peine revenue du bout du monde et déjà mes rêves me tirent par la manche...

dans le livre rouge ... "Elle est monotone, toujours calcinée cette terre; et, là, pourtant, on ne désire rien, on aspire à rien. Ce paysage calme, ruisselant de lumière et désolé, suffit à l’œil, suffit à la pensée, satisfait les sens et le rêve, parce qu'il est complet, absolu, et qu'on ne pourrait le concevoir autrement"

Martine, plus je vous écoutais me raconter vos impressions de voyage, plus je voyais apparaître ce texte de Maupassant en écho, ou plutôt pour être plus juste, en contrepoint.

En effet cette citation est très troublante car vous avez formulé cette même idée.

Une belle superposition d'émotions ; j'ai à mon tour envie de m'intéresser à ce Japon qui jusqu'alors ne me tentait pas plus que ça. Peut-être, un jour...