Une vague

Une vague passe et m’ engloutit, elle continue et me laisse, immobile, seule dans le silence , autour ils ont disparu, je les devine dans les ombres qu’ils sont devenus, ils ne me comprennent plus, une langue nouvelle nous sépare, un autre monde, la frayeur a suivi la vague, elle fut immense, habitant tout mon être dans un hurlement insensé, mais elle a reflué, emportée par la vague qui continue sa progression, inévitable et éternelle, je vois les ombres qui s’agitent, bientôt elles me rejoindront, sous ce nouveau soleil peut-être les reconnaitrais-je dans leurs formes nouvelles, nous aurons d’autres mots, d’autres sons. Je regarde ma main ou ce qu’elle en est devenue, mon corps incomplet et trouble se dresse vers un ciel sombre et infini, la gangue luisante et gluante qu’a laissée derrière elle la vague, glisse à gros grumeaux vers le sol. C’est fini, quelque chose commence .

Étrange et beau. Comment se parler après la vague? Quelle langue nouvelle inventer? Ça me donne envie de peindre...

Ce texte me fait peur

Intéressant commentaire Martine, car effectivement il l'est.